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Tchad: Diversification minière du Tchad, l’expérience utile d’Abu Dhabi

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Tchad et Émirats arabes unis s’entendent pour développer le potentiel minier du pays.


Malgré d’importantes des gisements d'or, d'argent, de diamants, de bauxite, d'étain, de tungstène, d'uranium, de kaolin et de sel, le secteur minier du Tchad est encore sous-développé et les ressources minérales du pays demeurent sous-explorées.
Les Émirats arabes unis (EAU) et le Tchad ont signé en juin un protocole d'accord pour développer ce secteur avec l’expertise des Émirats. Cet accord prévoit la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'exploration et de l'exploitation minière, ainsi que dans le domaine de la formation et de l'acquisition de technologies liées au secteur minier. Le protocole a été signé en juin par le ministre tchadien des mines et de la géologie, Abdelkérim Mahamat Abdelkérim et du côté émirati par le ministre de l’énergie et des infrastructures, Mohamed Al Souaydi.
Nécessaire diversification
Autre ressource extraite du sous-sol bien connue désormais au Tchad : le pétrole. Dixième producteur de pétrole d'Afrique, avec des réserves estimées à 1,5 milliard de barils, “l’or noir” est depuis 2003 un atout pour le pays et une dépendance lourde. Cette ressource représente environ 80 % des recettes d'exportation du Tchad. Cette dépendance a été fatale pour l'économie tchadienne lors de l'effondrement du prix du baril de pétrole en 2008.
Parmi les autres ressources minières permettant de diversifier les recettes d’exportation, l’or. Le Tchad abrite des gisements importants en particulier dans le Tibesti. L'exploitation de l'or est en plein essor et le pays est devenu le deuxième producteur d'or d'Afrique centrale. Cet essor s’accompagne malheureusement d’un développement anarchique de l’orpaillage illégal, source d’insécurité, de violences et de dommages environnementaux irréversibles.
Retour d’expérience congolais
Dans ce contexte, chaque année, des millions de dollars de recettes fiscales échappent à l’État en raison de l’orpaillage illégal. Même légale, l'exploitation de l'or, artisanale, reste à la peine avec seulement 137 millions de dollars exportés du Tchad en 2018, principalement vers Dubaï, aux Émirats arabes unis.
L'accord signé entre les EAU et la République démocratique du Congo (RDC) en décembre 2022 pourrait inspirer le Tchad à adopter une approche plus réglementée de l'exploitation minière en bénéficiant du retour d’expérience de la RDC.
Cet accord prévoit l'export de l’or et des minerais 3T à travers une société, Primera Gold, coentreprise entre l'état congolais et une société émiratie.
Primera Gold opère depuis janvier 2023 et a déjà exporté 2 tonnes d’or artisanal au premier semestre de cette année vers les Émirats arabes unis où le raffinage a lieu. Pour rappel, la RDC avait exporté en 2022 42,25 kg d’or et 135,93 kg d’or en 2021. L’arrivée de Primera Gold se traduit par une hausse significative de l’export légal accompagnée d’une traçabilité renforcée. Ce partenariat fructueux dans l’extraction et l’exploitation légale de l’or pourrait inspirer N’Djamena à suivre cet exemple afin que les bénéfices de ces ressources profitent aux populations et… à l’État pour diversifier ses ressources.