Le think tank américain Hudson Institute juge le Front Polisario
Le think tank américain Hudson Institute apporte un regard neuf sur le Front Polisario, qui, soutenu par l'Algérie et l'Iran (allié du Hezbollah), constitue une menace pour la stabilité et la sécurité de la région.
Le conflit du Sahara occidental, autrefois un affrontement pendant la Guerre froide entre le Maroc et un mouvement séparatiste, est aujourd’hui redevenu un enjeu majeur dans la rivalité actuelle entre grandes puissances. Ce conflit, bien que gelé, représente un défi direct pour les intérêts sécuritaires des États-Unis. Le Front Polisario, une organisation paramilitaire créée en Algérie en 1973, se présente comme un mouvement d'autodétermination, mais agit comme une milice déstabilisatrice.
Le Maroc, partenaire clé des États-Unis en dehors de l’OTAN et garant de la stabilité régionale, a vu sa souveraineté sur le Sahara occidental reconnue par Donald Trump en 2020. Afin de renforcer la stabilité dans cette région à long terme, les États-Unis devraient aller plus loin en désignant le Front Polisario comme organisation terroriste étrangère (OTE).
Les activités du Front Polisario justifient pleinement cette désignation :
1. Violent l’accord de cessez-le-feu de 1991 au Sahara occidental, soutenu par l’ONU.
2. Détourne l’aide humanitaire pour financer ses activités militaires.
3. Collabore avec des groupes terroristes comme le Hezbollah et le PKK.
4. Reçoit des drones du CGRI iranien, grâce à l’appui du régime algérien.
5. Fait passer des armes aux djihadistes menaçant les forces américaines au Sahel.
Dans un contexte de dégradation de la situation au Sahel, le Maroc reste un rempart clé contre l’effondrement régional. Cependant, l'impunité du Front Polisario menace cette stabilité et l'inaction des États-Unis envoie un mauvais message dans une région où la force reste déterminante.
Heureusement, Washington commence à reconnaître l’importance géopolitique du Sahara occidental. Le député Joe Wilson a annoncé son intention de légiférer contre la menace du Polisario, et Marco Rubio, secrétaire d’État, soutient le plan d’autonomie du Maroc, qu’il considère comme la seule solution crédible vers la paix. La désignation du Polisario comme OTE serait une décision légale et stratégiquement pertinente face à cette situation.
Arguments juridiques en faveur de la désignation d'OTE :
Les camps du Front Polisario à Tindouf, en Algérie, sont des zones militarisées, où l'organisation exerce un contrôle strict sur environ 90 000 réfugiés, contraints à l’enrôlement. L'organisation est également accusée de détourner de l'aide humanitaire pour financer ses activités militaires. De plus, des liens documentés existent entre le Front Polisario et des réseaux extrémistes comme l'État islamique (EIGS), ce qui alimente la radicalisation et la violence dans la région.
Le Front Polisario répond aux critères de désignation d'organisation terroriste étrangère en vertu de la législation américaine. Ses activités incluent des attaques violentes, des violations d'accords internationaux, et des liens avec des organisations terroristes comme le Hezbollah. Par ses actions, le Front Polisario met en péril la sécurité des États-Unis et de ses alliés.
Arguments stratégiques en faveur de la désignation :
En soutenant le Front polisario , l’Iran ou d’autres régimes cherchent à affaiblir le Maroc, un allié des États-Unis, et de perturber la stabilité du Sahel. En désignant le Front Polisario comme OTE, les États-Unis enverraient un message fort en matière de sécurité régionale et d'engagement contre le terrorisme.
Cette désignation aurait plusieurs avantages stratégiques, tels que le gel des avoirs du Polisario, la réduction des flux d'armes vers les djihadistes du Sahel, et le renforcement de l’allié marocain dans sa lutte contre le terrorisme. Elle réduirait également la propagande du Polisario et mettrait fin à son exploitation des réfugiés.
Conclusion :
Le Sahara occidental n’est plus une question marginale. Il est au centre de la lutte contre le terrorisme, de l’accès aux ressources minérales et de la rivalité entre grandes puissances. Le Front Polisario, en alimentant l’instabilité au Sahel, constitue une menace directe pour les intérêts américains. En désignant le Front Polisario comme organisation terroriste étrangère, les États-Unis protégeraient leurs alliés, affaibliraient l'influence des puissances hostiles, et démontreraient leur engagement stratégique envers la région.