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Tchad : L’affaire des deux avocats indisciplinés préoccupe l’Ordre

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Le bâtonnier Me Djerandi Laguerre Dionro, président du Conseil de l’Ordre des Avocats du Tchad, a donné un point de presse, samedi  le 11 décembre 2021, dans l’enceinte du Ministère de la Justice et de la Promotion des Droits de l’Homme pour éclaircir bl’opinion nationale et internationale sur les raisons qui ont poussé l’Ordre des Avocats à prendre des mesures disciplinaires et le rappel à l’ordre prononcé à l’égard des deux confrères, Me Max Loalngar et Me KoudéMbaïnaissem.

Me Max Loalngar est le coordonnateur de Wakit Tamma, une coalition composée des organisations de la société civile, la formation des partis politiques de l’opposition, les artistes et les activistes. Il est aussi président de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme(LTDH). Contestateur déterminé de la création du Conseil Militaire des Transition dans sa gestion du processus du dialogue inclusif. Et Me Koudé Mbaïnaissem est également militant engagé et l’un des cerveaux de WakitTamma. Tous les deux sont reprochés par leur hiérarchie, l’Ordre des Avocats pour manquement grave et indélicatesse suite à leur signature du document imposé par le Ministère de Sécurité publique intitulé « Engagement relatif à l’organisation d’une manifestation sur la voie publique ». 

« Le Conseil a constaté au cours des jours passés, une manipulation de la vérité ou une volonté de nuire à travers les réseaux sociaux. Il a décidé d’éclaircir  l’opinion sur ce qu’il en est des règles applicables au barreau en matière disciplinaire ainsi que du rappel à l’ordre à l’égard de Me Max Loalngar et Me Koudé Mbaïnaissem », rappelle le bâtonnierMe Djerandi Laguerre Dionro.

En effet, lors de ce point de presse, le bâtonnier a  expliqué littéralement que dans un document intitulé « Engagement relatif à l’organisation d’une manifestation sur la voie publique » signé respectivement par Me Max Loalngar et Me Koudé Mbaïnaissem. Cet engagement dont le Ministère de la Sécurité publique a exigé la signature des deux cerveaux de l’organisation de la marche comporte 11 points dont l’un des points saillants est ‘’Respecter toute la réglementation en vigueur régissant les manifestations publiques notamment le décret 1962’’. Pour le Conseil de l’Ordre, ces engagements pris par ces deux avocats sont plutôt les missions des forces de l’ordre et non d’un avocat. 

« Il est inadmissible qu’un avocat censé professionnel de son état signe un tel engagement qui n’a pas du tout de sens. Car cela limite son indépendance et constitue un frein d’ailleurs à l’exercice du droit de manifester pacifiquement », signifie-t-il. Convoqués à l’audience disciplinaire à ce sujet, les deux incriminés ont reconnu les faits que le conseil de l’Ordre leur sont reprochés. Selon le Conseil de l’Ordre, en acceptant de signer un acte superfétatoire sans  numéro, sans date avec un contenu qu’ils savent ne pas être à mesure de faire observer, ils ont manqué à la délicatesse. « Cet une alerte pour le Conseil de l’Ordre afin que ces confrères ne commettent plus une telle incongruité », se lamente le Bâtonnier, Me Djerandi Laguerre Dionro.

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