Tchad : la famille du défunt Nousradine rejette la déclaration du ministre de la Sécurité

La famille du défunt colonel Nousradine dit lundi avoir appris avec stupéfaction la déclaration du ministre de la Sécurité publique indiquant que le défunt s'était donné la mort. 

"Nous apportons un démenti formel aux allégations du ministre et condamnons avec la dernière énergie la mise en scène voilée du gouvernement", indique la famille de la victime. Par ailleurs, elle  demande l'implication personnelle du président du Conseil militaire de transition (CMT). 
Le  ministre de la Sécurité publique, Souleyman Abakar, a fait lundi  une déclaration  à la presse pour informer l’opinion sur les details de l’assassinat du colonel Nousradine Hassaballah Khamis survenu le 8 décembre.

D’après les enquêtes menées par la cellule mise en place à cet effet, il ressort que la victime a elle-même tirée sur elle. “La cellule a interrogé le compagnon de la victime. Celui-ci a reconnu que le défunt a lui-même monté un scénario en se tirant une balle à l’épaule droite pour faire croire aux gens qu’il a été agressé par des inconnus. Ceci pour gagner la maison, objet de litige”, a rapporté le ministre de la Sécurité, Souleyman Abakar. Selon le ministre, le témoin a reconnu aussi que le défunt a agi en sa présence.

La mort du colonel Nousradine a occasionné des représailles sur la famille du directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale, Ahmat Kazali Acyl, accusé d’être le cerveau. L’affaire est devenue tendue entre la famille du défunt et celle de l’accusé que le gouvernement a mis en jeu 50 millions pour toutes informations qui pourraient aider à retrouver les auteurs ou complices de cet assassinat.