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TCHAD: DIX MANIFESTANTS ARRÊTÉS LORS DE MANIFESTATIONS DE L'OPPOSITION

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La police tchadienne a arrêté dix manifestants et dispersé samedi à N'Djamena des rassemblements sporadiques d'opposants réclamant l'alternance, à deux mois de la présidentielle dont le grand favori est Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans.

Ces marches, annoncées par les principaux partis de l'opposition et des associations de la société civile, mais interdites par le gouvernement car "susceptibles d'occasionner des troubles à l'ordre public", ont été peu suivies dans la capitale, a constaté un journaliste de l'AFP. Des petits groupes de manifestants munis de sifflets et de pancartes ont bien tenté de se faire entendre dans certains quartiers du sud de N'Djamena, mais ils ont été rapidement dispersés par la police faisant usage de gaz lacrymogènes.Les manifestants ont le plus souvent évité la confrontation directe avec des forces de l'ordre suréquipées, qui patrouillaient dans les points réputés chauds de la ville, selon un journaliste de l'AFP.

"Dix manifestants ont été arrêtés, un policier a été agressé et sa moto a été incendiée", a toutefois fait savoir à l'AFP le colonel Paul Manga, porte-parole de la police. Le 6 février, jour de l'investiture de M. Déby par son parti comme candidat à un sixième mandat, au moins 14 militants et cadres de l'opposition avaient déjà été arrêtés lors de défilés similaires. Douze ont été condamnés vendredi à trois mois de prison avec sursis pour avoir bravé l'interdiction de manifester, les deux autres relaxés.

Plusieurs partis d'opposition avaient appelé à se joindre aux marches, notamment celui dirigé par l'opposant "historique" à M. Déby, Saleh Kebzabo, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, qui a annoncé vendredi sa candidature à l'élection du 11 avril.De nouvelles manifestations, également interdites, sont prévues lundi et mardi, jours du sommet à N'Djamena entre cinq pays du Sahel et la France, qui doit faire le point sur la lutte antijihadiste dans la région.Les interdictions "depuis trois mois" par les autorités de manifestations "sur le territoire entier (...) sont des restrictions non nécessaires et disproportionnées du droit à la liberté de réunion pacifique", a estimé mardi Amnesty International, dénonçant également des "arrestations arbitraires".

Tchadactu avec AFP