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Présidentielle au Tchad: vers un choc historique entre un président et son Premier ministre

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Pour la première fois au Tchad et même en Afrique, un président en exercice, Mahamat Idriss Déby, et son Premier ministre, Succès Masra, ont tous deux été investis par leurs formations politiques comme candidats à la présidentielle du 6 mai 2024, sans que cela ait de conséquences visibles sur leur cohabitation à la tête du pouvoir de transition au Tchad. Alors qu'on s'approche du début de la campagne électorale prévue dans un mois, on se veut rassurant dans les deux camps.

« Cela ne gêne personne au sein du gouvernement », assure un proche du président de transition, qui explique, « chacun connaît sa place. Celle de "pilote" pour le président de transition, et de"co-pilote" pour son Premier ministre ». Pas donc de risque de paralysie du pouvoir de transition, car « ça va être une opposition idée contre idée, entre gens civilisés », tente de rassurer la même source, qui a ajouté dans un rire : « après tout, qu'est-ce que Succès Masra va nous reprocher qu'on n'a pas fait ensemble depuis plus de trois mois ».

Du côté des Transformateurs, on va dans le même sens. « Je peux comprendre que le peuple ait peur de l'inconnu », a reconnu son secrétaire général Tog-Yeum Nagorngar mais « il n'y aura pas de problème de cohabitation entre les deux hommes » a-t-il promis, car chacun « a son domaine de compétence et s'y tient ».

« Une entente secrète », pour l'opposition

Mais ce manque de tension apparente entre les deux têtes de l'exécutif, ou encore le fait que tout le processus électoral ait été « verrouillé » par le parti MPS en faveur de son candidat Mahamat Idriss Déby, fait dire aux gens, pointe avec ironie le politologue Evariste Ngarlem Toldé, que « les accords de Kinshasa n'ont pas fini de livrer tous leurs secrets ».

C'est ce qu'affirme aussi de l'ancien Premier ministre et lui-même candidat, Albert Pahimi Padacké, pour qui « tout cela montre clairement qu'il y a une entente secrète pour un schéma de légitimation et de conservation du pouvoir par le tandem Mahamat-Masra ». Une accusation récurrente que leur entourage a toujours démentie, sans trop convaincre.

RFI AVEC TCHADACTU