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Tchad:Les Émirats arabes unis, partenaire énergétique clé du Tchad

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Accès à l’énergie. Transition énergétique. Ces deux défis nécessitent d’importants moyens. Afin de les relever, le Tchad noue des partenariats internationaux et régionaux stratégiques. Dans ce domaine, les Émirats arabes unis sont les premiers bailleurs.

 

 

En juin 2023, les autorités tchadiennes et émiraties se sont accordées pour travailler ensemble à l’électrification et à la transition énergétique du Tchad. Les deux chefs d’État, Mahamat Idriss Déby et Mohammed ben Zayed Al Nahyane et leurs ministres semblent travailler main dans la main pour développer le secteur énergétique du Tchad.

Ces projets s’inscrivent dans un plan global d’aide au développement fourni par les Émirats arabes unis à leur partenaire régional. Ce sont ainsi 1,5 milliard de dollars qui ont été prêtés au Tchad pour des projets structurants de long terme par la partie émiratie. Moussa Batraki, ministre de la prospective économique tchadien a souligné l'importance de cet accord. “Cela va aider beaucoup de populations tchadiennes et relancer des projets qui jusqu’ici étaient stoppés”.

Défis énergétiques

La construction d’une centrale solaire de 200 MW a ainsi été décidée en juin dans le cadre le cadre des accords entre N’Djamena et Abu Dhabi. Pour Djerassem Le Bemadjiel, Ministre du Pétrole et de l'Énergie, l’accord inclut “tout autre projet dans le domaine énergétique”. “En un seul coup, cet accord permet de financer la plupart de nos défis énergétiques”.

Le Tchad dépend en grande partie des énergies fossiles, mais dispose de ressources naturelles vastes propices au renouvelable. Dans ce secteur, les Émirats arabes unis, très avancés, en particulier sur le solaire, peuvent contribuer à accélérer cette transition énergétique.

Vente directe d’électricité

Si aujourd’hui, près de 90 % de la population tchadienne n’a toujours pas accès à l’énergie, les autorités des deux pays ont déjà initié d’autres chantiers par le passé. Signé en 2019, un accord entre AMEA Power et le gouvernement tchadien prévoit par exemple la mise en œuvre d’une centrale solaire de 120 MW à proximité de N’Djamena. L’électricité produite par cette centrale solaire sera ensuite revendue à la Société Nationale d'Électricité du Tchad dans le cadre d’une “vente directe d’électricité” (ou “PPA” pour “power purchase agreement”) de long terme. Le producteur d’énergie émirati, basé à Dubaï, prévoit une mise en service de la centrale solaire en 2024.

Le Tchad dispose également d’un fort potentiel éolien. À Amdjarras, ville du nord-est du pays, cité natale de l’ancien président Idriss Deby, un parc d’une puissance nominale de 1 100 kW prévu depuis 2018 et a été redémarré ce printemps par le groupe français Vergnet et sa filiale locale SOTAFRIC. De son côté, la jeune société britannique Savannah Energy est supposée délivrer en 2025 ou 2026 la seconde ferme éolienne du pays d’une capacité de 100 MW qui devrait desservir la capitale. Nul doute que ce secteur éolien encore naissant intéressera aussi le partenariat tchado-émirati grandissant.

Signe d’un partenariat renforcé entre Abu Dhabi et N’Djamena, fin 2023, après la COP 28, se tiendra aux Émirats arabes unis la table ronde de financement du futur Plan national de développement (PND) 2024-2028 tchadien.