Tchad : La plateforme « Nekemando »  dénonce les événements qui ont endeuillé le Sud du pays

A travers un point de presse, Amane Mamaté, le président bishop de la plateforme Dialogue Inter-Religions et de la paix communautaire dénommée « Nekemando » a fait une déclaration ce samedi 20 Mai 2023 à la Maison des Medias au Tchad en réaction à la barbarie survenue au sud du pays.

Pour lui, ces événements d’un autre siècle déroulé dans ces villages et localités sont déplorables. Il condamne avec la dernière énergie ces actes barbares et inhumains survenus au Sud du pays : «  Le Tchad que nous jeunes rêvons n’est pas celui-là. Le Tchad que nous voulons ne peut cautionner des tels actes. Nous disons non à tout ce qui vient à nous ramener dans des moments douloureux » indique t’il.
Face à ces tueries de masse ciblant parfois des personnes par des descentes dans les villages et cantons précise-t-il, l’on ne peut pas garder le silence et laisser libre cours aux discours haineux qui circulent aujourd’hui dans les réseaux sociaux et plusieurs autres canaux de communication.
Il a saisi cette opportunité pour informer l’opinion nationale de la descente en vue d’une équipe des jeunes musulmans et chrétiens au Sud du Tchad plus précisément dans les zones endeuillées pour compatir avec les familles affligées et rendre compte de la réalité des faits. Il recommande par ailleurs au gouvernement de jouer son rôle de l’Etat qui est celui de protéger, sécuriser et donner des conditions d’épanouissement à ses sujets sans distinction des zones, de religions et d’ethnies. « Les auteurs de ces actes meurtriers doivent être mis à la disposition de la justice pour que les victimes aient la paix d’esprit », annonce-t-il.
La plateforme de Dialogue Inter-Religion et de la paix communautaire « Nekemando » est une association des jeunes musulmans et chrétiens encadrés par les pasteurs et imams puis des aumôniers juges de paix. Elle est créée dans le but de répondre à tout cri qui se lèvera du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et au Centre du Tchad pour exprimer le ras-le-bol des citoyens séquestrés et meurtris, a souligné le bishop Amane Mamaté dans sa communication.