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Tchad : Le Dr Doumassem. M. Angel, MCD de Niègui dresse la situation sanitaire de sa structure

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Arrivée à la tête du district de Nièrgui dans la province du Guéra il y a de cela un an,  le Médecin Chef généraliste, Dr Doumassem Mbaïkoubou Angel, présente dans cet entretien sa structure sanitaire en égrenant les difficultés auxquelles fait face ce district.

-Présentez-nous le district sanitaire de Nièrgui ?

Le district sanitaire de   Nièrgui est encore jeune parce que j’y suis affectée, il y a de cela un an. Ce district couvre 14 centres de santé dont le plus éloigné est à 95 KM d’ici. Malgré les difficultés rencontrées, nous menons des activités qui relèvent du domaine d’un hôpital de district. A savoir les consultations de référence qui sont faites par un médecin, les services d’hospitalisation pour les pathologies moins graves. Le district dispose également une maternité, un service de laboratoire et d’imagerie médicale qui n’a malheureusement, pour l’instant, que le service d’échographie. Il nous manque la radiographie et aussi le bloc opératoire. En ce qui concerne les ressources humaines, nous en avons une plus ou moins suffisante et qualifiée. Cependant, nous manquons juste le matériel de bloc opératoire pour que les interventions chirurgicales se passent sur place.

Comment faites-vous pour faire fonctionner le district malgré les difficultés ?

Nous fonctionnons grâce aux ressources qui nous sont données par le ministère de la santé publique à travers la délégation provinciale sanitaire du Guéra et aussi de recouvrement des recettes dans les zones de responsabilité. Et avec la présence d’un médecin et même du deuxième qui vient d’être nommé comme Chef de l’hôpital, nous organisons les consultations de référence, les écographies, les examens de laboratoire. Ces opérations ont un coût de recouvrement qui permet de supporter certaines charges. Aussi, nous bénéficions de l’appui des différents partenaires techniques et financiers à savoir l’UNICEF, l’OMS et IRC. Voilà comment nous fonctionnons dans le district sanitaire de Nièrgui.

Avez-vous un personnel suffisant et qualifié?

Nous avons un personnel qualifié mais pas suffisant dans tout le district. Dieu merci, le centre de santé de Nièrgui qui nous abrite a trois infirmiers : une sage-femme et deux médecins. Pour un début, je trouve que ce n’est pas mal. Mais il y a un effort à faire dans ce sens pour nos zones de responsabilité. Car, dans la plupart des centres, on ne trouve qu’un seul infirmier qui est en même temps le responsable du centre de santé. C’est pourquoi, il se fait appuyer par les aides-soignants et des garçons de salle de la communauté ou encore des relais communautaires qui l’aident dans la sensibilisation, la déclaration des naissances, la vaccination de routine surtout pour la mère et enfant, etc. Donc nous profitons ici pour faire le plaidoyer d’afin d’avoir une ressource humaine suffisante pour le district.

Est-ce que votre district dispose des structures d’accueil adéquates pour accueillir les patients?

Non. Nous nous sommes agrippés au centre de santé pour rendre opérationnel le district sanitaire. En ce qui concerne les bureaux, à notre arrivée, nous avons trouvé une véranda construite par notre partenaire l’UNICEF pour l’éducation des mamans pour la prise en charge sanitaire de leurs enfants pour éviter le risque de malnutrition sévère aigue des enfants, pour sensibiliser les mamans à déclarer leurs enfants à l’état civil, etc. Avec l’aide des autorités locale, principalement le chef de canton, nous avions pu transformer en bureau. Vous l’aurez constaté au cours de la visite que nous partageons avec le centre une même maternité et une même pharmacie. Les accouchements simples sont faits par la sage-femme du centre de santé. Quand, il y a complication, c’est la sage-femme du district qui intervient. Mais chacune a une feuille de route bien tracée dans l’exercice de ses fonctions. Il faut dire également que nous avons une grande localité qui compte 83 mille personnes. C’est pourquoi nous n’avons pas attendu pour qu’il ait d’abord des infrastructures pour mettre en marche les activités.             

Le district travaille en synergie avec le centre de santé. Pensez-vous que cette synergie qui donne la force du district ?

Effectivement. Nous travaillons en synergie pour le développement sanitaire de la population de Nièrgui. Cela nous donne la fierté. Mais chacun a sa part de responsabilité dans ses attributions. Les documents d’enregistrement des patients sont tenus différemment ordonnés, classés et paraphés conformément à la structure pour éviter l’amalgame. A la pharmacie par exemple, le travail se fait pareillement. Il y a des produits prescrits par le chef de centre de santé et ceux prescrits par les médecins chef du district. Ainsi, le stock des médicaments du district est différent de celui du centre de santé. Donc le pharmacien ne vend aux prescriptions du MCD  que les produits du stock du district et de même pour les prescriptions du chef du centre de santé.

-Nous vous remercions de votre disponibilité pour nous accorder cet entretien.