Une formation sur la prise en charge du VIH de la mère et de l’enfant et de la PTME

Santé
Le Dr Adam Ibrahim Ahmat, chef de service du secteur non santé et entreprise a ouvert ce mardi 30 septembre 2023 à l’AMASOT à Sabangali dans le 3ème arrondissement de la ville, les travaux de l’atelier de formation des prestataires des cliniques sur la prise en charge du VIH de la mère et de l’enfant et de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME).
Durant 3 jours, les participants issus des différentes cliniques privées de la ville de N’Djaména vont se plancher sur des techniques amenant à contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité de la mère à l’enfant. Ces travaux visent également à renforcer l’accès de mère et enfant à un paquet intégré de services de santé des maladies telles que le VIH, la Syphilis, les hépatites virales, la tuberculose, le paludisme. Aussi, renforcer l’accès à des prestations des soins différenciés pour améliorer la qualité de la prise en charge et le maintien dans l’ensemble de soin pour les femmes enceintes et allaitantes sont parmi les thématiques qui seront abordées lors des travaux.
Pour Dr Adam Ibrahim Ahmat au Tchad, la Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant (PTME) est un programme visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant et à améliorer le dépistage, le traitement ARV des mères séropositives.
Selon le coordonnateur adjoint du programme national de la Prévention de la transmission mère à l’enfant Dr Yanka Blam, les facteurs qui contribuent aux lacunes dans la prise en charges des enfants sont entre autres l’insuffisances des interventions communautaires, l’inexploitation des portes pourvoyeuses des personnes vivant avec le VIH chez les enfants. « Comme méthodologies de travail durant 3 jours, vous aurez à vous familiariser des typologies liées en charge du VIH sida et de la PTME », dit-il. Un exercice assez important poursuit-il, à l’issue des travaux vous permettra de faire un état des lieux des formations sanitaires, d’identifier leurs goulots d’étranglements et de proposer des pistes de solutions idoines à la mise en œuvre des activités professionnelles en lien avec le VIH et la PTME dans vos cliniques.

Dans son intervention, Dr Ehounou Géneviève, conseillère technique et adjointe au Directeur Pays de l’ONUSIDA a présenté des données statistiques qui stipulent qu’au Tchad plus de 70% des femmes enceintes séropositives sont sous ARV alors que 20% seulement des enfants sont sous ARV. Elle rapporte par la suite que la transmission du VIH de la mère à l’enfant est de 18% au Tchad alors que l’objectif mondial est de moins de 5%. Ces données montrent à suffisance, précise-t-elle que les mères sont soignées que les enfants. « Nous soignons les mamans et nous laissons mourir les enfants », déplore-t-elle. La participation active du secteur privé ; souligne Dr Ehounou Géneviève, est une étape décisive pour accélérer nos progrès vers l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. L’engagement des cliniques privées, indique-t-elle, permettra d’élargir la couverture sanitaire, de rapprocher les services de communautés et de garantir que chaque femme enceinte, chaque mère et enfant aient accès au soin de qualité : « Je voudrais ici rappeler le rôle crucial de l’ONUSIDA qui accompagne les pays dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. L’ONUSIDA soutient le Gouvernement tchadien et tous les partenaires y compris le secteur privé afin de bâtir une riposte plus inclusive, équitable et efficace », informe Dr Ehounou Géneviève à l’issue de l’ouverture des travaux de l’atelier de formation des prestataires des cliniques sur la prise en charge du VIH sida de la mère à l’enfant et de la Prévention de la Transmission Mère à l’Enfant (PTME) du VIH dont les assises prendront fin le mercredi 2 octobre prochain.



